À la veille de la trentième saison de son Parc (la Cinéscénie, le grand spectacle nocturne mettant en scène l’histoire de la Vendée ayant été pour sa part créé en 1977), le Puy du Fou, deuxième parc d’attraction français – derrière l’inatteignable Disneyland Paris et ses 13 millions de visiteurs annuels – continue de fasciner un public qui vient de partout, et de plus en plus longtemps, pour profiter pleinement d’un site d’exception et d’attractions sans cesse renouvelées. Derrière le succès d’un modèle économique constitué autour d’une association à but non lucratif qui s’autofinance et dédie « 100 % de ses bénéfices au renouvellement de ses spectacles », c’est tout un département qui bénéficie de la folle notoriété de ce modèle du divertissement hexagonal…
Un succès qui ne se dément pas
Avec un peu plus de 2 300 000 visiteurs en 2018 (record de fréquentation battu), le Puy du fou continue d’afficher une forme étincelante dans un contexte tendu pour l’industrie des parcs de loisirs européens en 2018 (canicule, coupe du monde de football, grèves SNCF…). Et cumule les distinctions haut de gamme au fil du temps (élu « Meilleur parc du Monde » par le prestigieux Applause Award en 2014, oscar de la meilleure création mondiale à Los Angeles en 2016, etc.) ainsi qu’un taux de satisfaction unique en France : 1 er parc français et européen au classement TripAdvisor des meilleurs parcs, 3 ème mondial (+ 12 places en 2 ans). À noter que pour répondre à ce succès sans cesse croissant, le Puy du fou bénéficiera de 20 jours d’ouverture supplémentaires en 2018, pour porter ce chiffre à 175 au total (soit pratiquement 6 mois).
Un site privilégié, une créativité permanente et un rayonnement international
Au rayon des raisons pouvant expliquer la pérennité d’un modèle économique unique en son genre, on peut citer la capacité du parc à se renouveler sans cesse, à investir constamment pour proposer chaque année ou presque de nouvelles attractions (dernier en date “Le mystère de la Pérouse”, un grand voyage en mer riche en émotions qui a séduit les spectateurs). Il y a aussi, bien sûr, la situation géographique du site, à proximité d’un littoral prisé et de lieux emblématiques (Les Sables-d’Olonne, Saint-Gilles-Croix-de-Vie, Noirmoutier). On peut également évoquer le rayonnement international du Puy du Fou avec des visiteurs étrangers toujours plus nombreux et le nombre considérable de visiteurs qui reviennent parfois chaque année. Sans oublier l’authenticité naturelle du lieu, fruit d’une dimension patrimoniale accentuée par l’implication de la population locale au fonctionnement du site.
Ce qui est bon pour le Puy du Fou est bon pour le département
Une étude du réseau Protourisme publiée en 2017 nous en apprend beaucoup sur l’impact économique du Puy du Fou au niveau du département, et les chiffres sont éloquents. Ainsi, en 2016, pour 1 euro dépensé dans le Parc, c’est plus de 3 € qui étaient dépensés sur le territoire vendéen (pour un total de près de 170 millions d’euros au final) dans des secteurs économiques comme la restauration, l’hôtellerie, le carburant, les loisirs annexes, etc. Autre signe de l’influence du Parc sur l’économie locale : la hausse continue de la dépense quotidienne par visiteur dans la région, allant de pair avec des séjours de plus en plus longs. L’effet « déclencheur » du site est également impressionnant. En clair, le Puy du Fou agit comme un aiguillon qui incite les visiteurs extérieurs au département à y venir. Et cet effet opère dans le cadre de 70 % des visites (toujours d’après l’étude de Protourisme). C’est dire l’impact énorme du Parc sur l’ensemble du secteur tourisme vendéen, d’autant que les ¾ des visiteurs bénéficient d’un hébergement sur place dans le département avec un très fort taux de fréquentation des chambres d’hôtes et des hôtels.
Le Puy du fou, premier employeur vendéen dans le secteur tourisme
Sur le terrain de l’emploi, les chiffres sont tout aussi éloquents : ainsi, d’après la même étude, le Puy du Fou représente près de 5 000 emplois équivalents temps plein (soit près de 20 % de l’ensemble du secteur touristique vendéen) avec un autre signe fort : celui de la provenance des saisonniers, dont près de 40 % ne sont pas originaires de Vendée là où ils étaient moins de 10 % trois ans plus tôt). Aujourd’hui, le Puy du Fou c’est 2 000 salariés, 3 700 emplois indirects : un colosse économique qui génère autour de 300 millions d’euros de retombées économiques annuelles (soit près de 3 fois son chiffre d’affaires. Enfin, cette manne représente à elle seule 13 % du chiffre d’affaires global du secteur tourisme vendéen.
Un « Puy » sans fonds de projets d’avenir
Si, en 2018, 25 millions d’euros ont été investis pour la mise en place des deux dernières nouvelles attractions (« Le mystère de La Pérouse » et « Le Café de la Madelon »), les perspectives de développement à court terme demeurent considérables avec en particulier… La duplication prochaine du modèle à la ville espagnole de Tolède et l’ouverture prévue dès cette année d’un parc dédié à l’histoire du pays. Un investissement estimé à 200 millions d’euros, qui en dit long sur l’ambition de ses créateurs, ainsi que sur les perspectives de croissance envisagées à l’orée des prochaines années. Avec, à n’en point douter, de nouvelles retombées pour le département. Le Puy du Fou : une corne d’abondance pour la Vendée qui n’est pas près de se tarir.