Centre-ville ou périphérie : le poids de l’image
En optant pour une installation de votre entreprise (c’est à dire de vos bureaux), en centre-ville, vous envoyez plusieurs messages à vos collaborateurs, prospects, clients, partenaires, fournisseurs et autres interlocuteurs professionnels. Ainsi, vous « n’existez » pas exactement de la même manière auprès de ces différentes populations si votre siège se situe à Vénissieux plutôt qu’à Lyon, à Lormont plutôt qu’à Bordeaux ou à Vertou plutôt qu’à Nantes. Trois villes périphériques qui se situent pourtant à quelques encablures de leurs grandes sœurs respectives, mais qui envoient invariablement cette image de « villes de banlieues », cités commensales vivant dans la dépendance d’un gros poisson avec lequel elles ne peuvent rivaliser. En termes d’attractivité instantanée, de notoriété spontanée ou d’accessibilité, ces quelques kilomètres de distance peuvent faire une grande différence, notamment vis-à-vis de futurs collaborateurs plus sensibles à la perspective d’exercer leur activité professionnelle à proximité de la place Bellecour de Toulouse plutôt qu’à Portet-sur-Garonne, au sud de la métropole.
Même si la nature de votre activité professionnelle a aussi un impact
Par définition, les zones périphériques sont des zones de chalandise et de trafic commercial dont le volume logistique est supérieur à celui des centres-villes, ce sont elles qui hébergent les grands centres commerciaux et les grosses infrastructures industrielles. Celles qui attirent le plus grand nombre de consommateurs également. Leur attractivité est liée à leur accessibilité plus directe que l’hyper centre d’une grande métropole et les prix pratiqués généralement plus faibles qu’en ville. Cela dit, si l’accessibilité est généralement meilleure, ce sont les moyens d’accès qui sont souvent moins nombreux : le recours au véhicule personnel est beaucoup plus fréquent pour un salarié exerçant en périphérie que pour un professionnel ayant ses bureaux en hyper centre (qui aura une palette plus large sur le plan de son moyen de transport). Un aspect qui peut avoir son importance sur les chances de succès de votre entreprise, selon l’option que vous privilégierez.
La question du loyer reste un « marqueur » fort
En résumé : si votre activité est directement connectée à « l’univers périphérique », les avantages sont supérieurs aux inconvénients, le déficit d’image étant largement compensé par les différents atouts logistiques que vous cumulez en préférant la périphérie au centre-ville. En revanche, si votre activité se situe dans le secteur tertiaire en général, sans lien direct avec votre environnement, et ce quelle que soit la légitimité de cette implantation, il y a fort à parier que la question du loyer en soit la raison principale. Car même si le taux de vacance des locaux commerciaux reste élevé dans les grandes villes, les prix de location restent élevés, même en ce qui concerne des bureaux de seconde main. Pour ce qui est des locaux professionnels neufs avec haut niveau de prestation (comme l’indique une étude récente publiée BNP Paribas Real Estate), les loyers au sein des principales métropoles françaises se situent en moyenne autour de 150 € / m² / an pour des villes comme Rouen, Orléans pour la fourchette basse, à 325 € pour Lyon, en passant par 240-260 € pour des villes comme Lille, Nantes ou Bordeaux. Des tarifs bien supérieurs à ce que l’on peut trouver dans les proches périphéries de ces villes…
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