Vie au bureau : ce qui a changé après 2 ans de Covid

Vie au bureau : ce qui a changé après 2 ans de Covid

En l’espace de 2 ans et sous l’effet d’une pandémie mondiale hélas toujours présente dans l’actualité, le secteur tertiaire a dû effectuer une mue en accéléré de ses process pour s’adapter aux nouvelles contraintes liées à la situation sanitaire. Au-delà des mesures d’urgence et des variations du taux d’incidence, on commence aujourd’hui à mesurer l’impact de cet épisode sur la vie au bureau.

 

L’open Space à l’âge de la maturité

Un concept qui ne date pas d’hier

Le saviez-vous ? À l’origine, l’open space est un concept allemand né au milieu du XXème siècle avec l’essor du secteur tertiaire, motivé par l’idée de créer un espace de travail plus humain, incluant des propositions novatrices en termes de mobilité (cloisons, mobiliers, décoration) et de volumétrie (espace de travail spacieux et brut) afin de réduire les contraintes inhérentes à l’isolement physiques et psychologiques des salariés. Bien sûr, l’open space a beaucoup évolué depuis cette période, au gré du progrès technique, des innovations ergonomiques, acoustiques, mobilières et technologiques, ainsi que de l’évolution des mentalités.

La crise du Covid a accéléré l’évolution de l’open space

Et même si l’open space a été ponctuellement mis à mal par la pandémie et la nécessité vitale d’isolement social, celle-ci a également contribué à accélérer sa maturation, pour devenir un espace de convivialité encore plus abouti. Une mutation qui va même au-delà de l’open space et challenge l’espace de travail dans son ensemble, recentré autour de la notion de convivialité, de sociabilité et d’échanges humains. Ainsi, l’aménagement du bureau moderne privilégie la mise à disposition d’espaces privatifs dédiés à des usages bien précis : réunions informelles à 3 ou 4 personnes, salles de repos, “cabines” téléphoniques, salles de visio-conférences, espaces amovibles aisément reconfigurables via des panneaux acoustiques ou cloisons mobiles. L’open space devient progressivement un “creuset social”, propice à une vie collective apaisée et inspirante, et bordé de cellules privatives mobilisables en fonction des usages et des besoins.

 

Le télétravail largement démocratisé

Jusqu’en 2020, un phénomène marginal dans le monde du travail

Il faut le dire, avant la pandémie de Covid-19, le télétravail était un phénomène très marginal dans le monde de l’entreprise. Le recours à la solution du “home office” était réservé à des situations individuelles exceptionnelles, souvent liées à des contraintes familiales (garde d’enfant non prévue par exemple) ou conjoncturelles (grèves des transports), mais n’était en aucun cas structuré pour s’installer sur la durée. Le télétravail était donc globalement considéré comme une solution ultime, ponctuelle, et sans lendemain, en France tout particulièrement.

Après 2020, une composante à part entière du monde de l’entreprise

Tout a changé avec l’obligation pour les entreprises et les salariés de trouver des solutions pérennes aux contraintes nées du confinement. Démocratisation des solutions techniques de visio-conférences, plateformes collaboratives, solutions mobiles dédiées : le télétravail s’est professionnalisé en urgence pour répondre à une demande devenue vitale. Passée la crise, il s’est installé durablement dans le paysage de l’entreprise et n’est plus ce phénomène marginal, souvent regardé de travers par les employeurs. Conforté par l’urgence environnementale, on peut dire que le télétravail est aujourd’hui une composante à part entière du monde de l’entreprise et tout le monde (employeur et salarié.e) y trouve finalement son compte.

 

Les contraintes sanitaires intégrées

Distanciation sociale, gestes barrières et autres mesures de protection sanitaire (masque, gel hydroalcoolique) sont autant de contraintes qui se sont installées dans le paysage de la vie collective, et donc professionnelle, et qui, 2 ans après l’apparition de la pandémie, semble parties pour durer quelques longs mois encore… Dans le meilleur des cas. Ainsi, les mesures sanitaires se sont invitées dans le mouvement d’évolution accélérée des espaces de travail, notamment des open space. Flux des personnes, dispositions liées à la distanciation sociale, accroissement des surfaces privatives, etc. Autant d’aménagements obligatoires impactant la vie au bureau en profondeur et qui sont désormais globalement acceptées, intégrées, entrées dans les habitudes de chacun.